J’ai acheté en 2004 un matelas assez dispendieux pour remplacer celui sur lequel je dormais depuis près de 10 ans. Le nouveau matelas (un spécimen de cette compagnie) a été confortable durant deux bonnes années. Très confortable même.

Depuis quelques mois, il creuse. C’est bien simple, on dirait que les ressorts sont «fatigués». Quand je me couche, ça va, mais après quelques heures j’ai l’impression de dormir dans le fond d’une chaloupe… et le matin, je suis tout courbaturé. Bref, je suis un client mécontent et fatigué.

Certains pourraient penser que c’est normal d’user un matelas prématurément quand le dormeur est… disons, plus lourd que la moyenne. Et bien, j’étais aussi bien portant en 2004 et j’avais bien spécifié au vendeur que je voulais quelque chose de bien construit. J’ai d’ailleurs payé le prix pour avoir un matelas solide… avec une garantie de 10 ans.

Sophie a donc téléphoné chez le marchand qui m’a vendu cette chose et ils nous ont envoyé le représentant du manufacturier qui est celui qui se charge de déclarer si c’est garanti ou pas. Le test qu’il fait est une vraie farce : il appuie avec ses mains sur quelques ressorts et mesure avec une règle le creux qu’il y a dans le matelas. Ici, il y avait 3/4 de pouce et la garantie commence à 1 1/2 pouce. Alors, voilà… ça ne creuse pas assez, ce n’est pas garanti !

J’ai eu beau lui expliquer que je me balançais de savoir si le matelas creuse quand personne n’est couché dessus. Un pouce ou un pied, je m’en contre tabaslaque. Moi, ce qui m’importe c’est qu’il ne creuse pas quand je suis couché… me semble qu’il n’y a rien de surprenant là-dedans. Mais, c’est con comme ça. Ils appellent ça une «empreinte de corps». «Si un ressort avait tourné ou était cassé, on le sentirait tout de suite». «3/4 de pouce, ce n’est pas assez monsieur… désolé !»

Je le sais bien que les ressorts ne sont pas cassés… sont juste mous ! Et mous pas égaux. Genre, mous là où je dépose ma carcasse chaque soir et encore fermes dans les coins… où personne ne se couche.

Après de longues explications et l’expression très claire de notre insatisfaction, le monsieur de MatTech nous a dit qu’il ferait un rapport à Matelas Bonheur et qu’il s’assurerait que quelqu’un nous rappelle pour nous proposer quelque chose. Et bien, après presque deux semaines, Sophie a dû téléphoner aujourd’hui pour se faire dire qu’ils ne pouvaient pas reprendre le matelas et qu’il n’y a rien à faire. Qui a dit qu’on voulait qu’ils le reprennent ? Personne n’a pensé qu’une belle remise sur le prochain matelas aurait pu être un compromis intéressant ?

Et bien. Je pourrais me battre, écrire à la compagnie, me plaindre à Dieu sait qui… pour probablement arriver en fin de compte au même résultat. «3/4 de pouce, ce n’est pas assez monsieur… désolé !» Je n’ai pas de temps pour ça et j’en ai ma claque de dormir dans une chaloupe. Alors, je vais faire comme bien d’autre consommateur : avaler mon matelas de travers et aller en acheter un autre, qui ne sera certainement pas un MatTech et certainement pas chez Matelas Bonheur.

Et puis, y a-t-il quelque chose de plus plate à magasiner qu’un matelas ?

Vous avez un matelas qui vous satisfait ? Vous avez des conseils pour moi ? Soyez aimable de partager vos expériences.